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Raymond Reynaud a exposé à Gréoux les Bains
dans le cadre de l'opération << L'Art de mai >>

du 29 avril 2004 au 27 juin 2004 

au château des Templiers

 

exposition organisée par l'ADAC 

à l'initiative du Conseil Général des Alpes de Haute Provence

 
 

 

 

 

 

 

 Alain PAIRE commente ...

Avant la charnière des années 1970 qui lui permirent de forger et de développer son langage le plus authentique, la question de la création l'avait d'ores et déjà fortement mobilisé. Il n'avait pas pour autant atteint l'étrange originalité dont il fait preuve depuis une trentaine d'années. La production de sa première époque réalisée pendant l'après guerre (natures mortes, paysages) ne laissait pas présager un cheminement véritablement inventif.
 
Pour tenter d'expliquer le basculement qui s'opéra dans son oeuvre personnelle au milieu des années soixante-dix, il faut se souvenir qu'un contexte beaucoup plus libertaire était en train de s'affirmer dans les marges de nos provinces méridionales. Des catalogues et des monographies étaient imprimés et diffusés, des expositions d'art naïf ou d'art brut étaient programmées. L'une d'entre elles, consacrée aux "Assembleurs", organisée par Daniel Bizen dans le Var, au Couvent Royal de Saint Maximin, provoqua un choc libérateur. 
L'âge et l'expérience venus, Reynaud s'était lui-même affranchi de ses propres inhibitions. De nouvelles amitiés, des artistes, des critiques d'art, des vraies connaisseurs l'encouragèrent : F. Altmann, Marie Morel, Lucien Henry, Jean-Claude Caire allèrent à sa rencontre. 
 
Des expositions personnelles ou collectives se montèrent, des articles parurent. La réputation de l'artiste s'accrût. Des cours métrages et des vidéos furent réalisés; le département "Neuve Invention" du Musée d'Art Brut de Lausanne acheta quelques unes des oeuvres.
Après de nombreuses expositions dans les Musées Français, son oeuvre qu'il conserve assez jalousement, circule à présent dans un plus vaste monde. Plus récemment on a aperçu son travail lors d'échanges effectués aux Etats-Unis, à Baltimore ainsi qu'à New-York.

Dans son atelier-musée de Sénas, R. Reynaud n'est pas en train de bâtir une fondation; dans la mise en ordre constamment renouvelée grâce aux nombreuses expositions de cette profusion d'œuvres peintes et sculptées, on peut au contraire voir le souci de conserver librement son statut d'outsider, une volonté à la fois farouche et salubre d'indépendance et d'autonomie, une discrète et tenace manière d'échapper aux directives des responsables de galerie et de conservateurs de musée ainsi qu'aux marchands.

 

Au lieu d'entasser ses oeuvres dans un entrepôt, il les laisse se déployer, il les donne à voir à qui veut bien les rencontrer. Elles sont à la fois une offrande et une interrogation parce qu'elles n'ont pas encore livré la totalité de leur message. Raymond Reynaud veut prolonger la bataille et rester à l'écoute. 

Sa maison est un atelier permanent, une manière de creuset qui engage modestement, avec les armes qui sont les siennes, une partie de notre avenir.

 

 

 

 Alain PAIRE

 

 

 

Inauguration le jeudi 29 avril 2004 à 18h30

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Salle des gardes du château des Templiers 

à Gréoux les Bains

 

 

 

 

 

La Presse en parle ...

 

 

 

 

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