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6ème période

1990 à 2001

<< Dans les Mandalas, les formes symétriques représentent le terrestre, tandis que les formes rondes représentent le spirituel.
Tous ces Mandalas s'affranchissent des règles de construction des Mandalas Tibétains.>>

 

 

La veuve des regrets 1995

87  x 61  gouache sur papier

La composition de ce mandalas est très proche de la Rose Axe n° 16.

Le portrait est celui d'un personnage qu regard intense et lointain.

Le visage de ce Mandalas est auréolé d'un cercle. Il se dégage une grand tristesse ce de Mandalas.

 

 

La Diva chanta à l'opéra 
 1996

42 x 28 gouache sur papier

 
La force de ce Mandala passe du bas vers le haut, en franchissant des paliers, au cours desquels l'image se recompose. 

 

 

La Dame triste 
 1998

42 x 28 gouache sur papier

 
Le centre est un rectangle accompagné par des rythmes en hauteur.  
Le tour est une rosace formée de lunes et de visages.
Autour, des ornements baroques en formes de masques.
Couleurs faibles et impression de larmes qui coulent 

 

 

Le Clown jaune 
 1998

101 x 73 gouache sur papier

 
La partie centrale est un ovale jaune qui évoque un portrait décharné bleu accompagné d'une rosace mauve portant des anges blancs. 

 

 

 

Les observations de Jean Claude Caire sur la période des Mandalas et sur l'œuvre de Raymond Reynaud 

Il existe << des rapprochements indiscutables entre la construction de nombreuses oeuvres de Raymond Reynaud et celles des mandalas. 

 

A ce sujet, je reprendrai là la citation de Jung : "lorsque l'artiste indien ou tibétain trace un mandala, il n'agit pas de façon arbitraire ... Il n'y dépeint pas la froide imagerie de quelque traité d'iconographie, mais il y déverse les fantasmes de son ego, dont il peut à la fois prendre conscience et se libérer". 
 
J'ai pu observer dans les peintures et les sculptures de cet artiste, cette recherche constante vers une spiritualité dégagée de tout intellectualisme, sans aucun recours à l'abstraction ou à quelques élucubrations métaphysiques. Dans son art, partant de la réalité humaine faite de chair, d'os, de nerfs, de sang, de viscères, d'angoisses et de désirs, grâce à d'étranges mutations, il cherche son propre devenir, essayant en quelque sorte de percer les mystères de l'âme...
 
Souvent l'œuvre d'un peintre vers la quarantaine atteint sa plénitude, et ensuite elle n'est plus que l'affirmation de son talent. Chez Raymond Reynaud, il en va autrement : on le voit suivre une progression constante. Dans sa jeunesse, il commence comme tout le monde par une peinture imitative, figurative, esthétisante, pour ensuite travailler dans la lignée de l'École de Paris. Puis, après une longue phase de recherches, il passe à "un art populaire habité" pour aboutir maintenant à cette période faste, que je me garderai de définir. 
 
Je dirai seulement à ce sujet : c'est du Raymond Reynaud, comme l'on dit : c'est du Gaston Chaissac ! Devant la magie et le mystère de la création, il faut de temps en temps savoir rester silencieux.

Jean Claude Caire

 (médecin retraité, fondateur de l'Association des Amis de François Ozenda à Salernes)

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