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J'ai créé mon école pour plusieurs raisons ...

<< D'abord je pensais que je pouvais apprendre à dessiner et à peindre à ceux qui en avaient le désir, ensuite, je trouvais qu'il fallait défendre la bonne peinture et amener les gens à distinguer une oeuvre valable d'un tableau médiocre.

L'école a été fondée avec l'accord de la MJC de Salon. Nous l'avons appelée "Le Quinconce Vert". Elle a fonctionné avec un nombre d'élèves important.

Au bout de quelques années, j'ai estimé que le travail stagnait et qu'il fallait avoir de plus grandes exigences. J'ai donc augmenté la difficulté. Certains se sont découragés, le nombre des élèves s'est réduit. C'est un bien : la qualité est plus grande.

Soucieux de maintenir ce niveau, j'ai décidé d'arrêter mon enseignement à la MJC. Cependant je ne renonce pas à faire travailler ceux qui sont désireux de poursuivre avec moi : le groupe se restreint et se donne d'autres exigences. C'est tout et c'est bien. Désormais, il s'appelle : "Mouvement Singulier Raymond Reynaud". >>

                       Raymond Reynaud

 

 

 

Apprendre à voir autrement ...

<< Son enseignement, il l'a dispensé durant de nombreuses années à la MJC de Salon dans le cadre d'une association : Le Quinconce Vert, apprenant à tous à voir autrement que selon les apparentes et confortables règles des arts plastiques, afin que chacun retrouve l'émotion première et arrive à la retranscrire selon sa personnalité. >>  
Jean Claude Caire

 

 

 

Les règles de l'enseignement de Raymond Reynaud 

<< - La première règle que nous apprend Raymond Reynaud pour suivre ce chemin n'est pas des plus confortables : il s'agit de développer une espèce d'attitude critique permanente afin de se surprendre dès que possible lorsque l'on commence à systématiser notre manière de faire, à la répéter trop souvent : la ré-invention est de rigueur.     

     - La deuxième règle apprise ... est de fuir toute citation à des fragments ou parties de représentations symboliques ou iconographiques existantes si celles ci ne sont pas réinventées ou intégrées dans un contexte tel que celles ci ne deviennent plus des "références à " mais des objets originaux faisant partie intégrante de l'image en construction.

     - La troisième règle : RÊVER à des climats ou des évènements imaginés ou vécus, VOYAGER aux pays des contes et des épopées, des légendes, des héros des batailles et des révoltes, des rois et des bêtes étranges, des parfums et des musiques d'ailleurs, des danses d'autrefois, des trésors perdus ou cachés, des magiciens, sorciers, fées et contes, rencontres et mystères.

     - La quatrième règle : Ne pas se laisser contraindre par un format de page mais laisser l'image imposer le format qui lui convient et savoir imaginer ce que peut devenir un départ de peinture en le laissant sortir de la page du premier jet.

    - La cinquième règle : cette règle est difficile à rapporter brièvement mais à voir avec des principes de compositions d'image sans imposer pour cela un type de composition particulier au contraire : La composition doit se plier et servir l'histoire ou le thème qui cherche à se raconter et non le contraire. ...

    - La sixième règle : Prendre le temps d'écouter ce que nous renvoie l'image que nous sommes en train de construire. L'interroger, lui demander qu'est ce qu'elle est en train de nous raconter, de quoi nous parle t'elle. Mesurer l'écart entre le rêve ou projet initial et l'endroit où nous mène l'image en formation. Choisir d'accepter ou non de suivre les propositions inattendues faites par l'image en construction.

   - La septième règle : ne peut être évoquée brièvement qu'en faisant un analogie avec la musique : ses rythmes et variétés de matières sonores en dialogue, en équilibre dynamique, en répons, en attaque et tenues, ses blocs qui se choquent s'affrontent ou se marient dans des formes simples et lisibles pour entraîner l'auditeur dans un voyage ou une aventure, un tourbillon ou un vertige : de la même manière une belle peinture devrait être comme une partition de musique toujours ré-interprétable par le spectateur sans que celui-ci ne s'ennuie jamais par le jeu de la multiplicité des circulations possibles de son regard et de sa rêverie. Raymond est un véritable musicien et mélomane, et lorsqu'il fait de la peinture ou parle de peinture, les lois, les règles et le vocabulaire de la composition musicale ne cessent d'apparaître.

   - La huitième règle est double : d'une part ne pas se consacrer qu'à la peinture mais trouver le moyen de s'accorder une ou deux autres activités d'expression supplémentaires ayant un rapport avec la poésie. D'autre part, ne pas se perdre dans trente six activités.>>

 

                                          Michel Semal

 

  

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